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SOCIAL / Le comité d'entreprise rendait son avis, hier
Fulmen : le plan social bouclé Le comité d'entreprise a salué le combat « digne et exemplaire » des 312 salariés photos d'archives).
Pour zoomer, cliquez sur une imageChristophe PACALET
Jeudi le 23 juillet 2009
Six mois jour pour jour après l'annonce de la fermeture du site par le groupe américain Exide, la procédure du PSE (plan de sauvegarde de l'emploi) est donc arrivée à son terme, chez Fulmen. Au lendemain d'un comité central d'entreprise qui avait finalisé la procédure (YR d'hier), à Gennevilliers, le comité d'entreprise du fabriquant de batteries s'est réuni pour rendre son avis, hier matin, à l'usine de l'avenue Jean Mermoz, durant un peu plus d'une heure trente.
Après avoir salué le combat « digne et exemplaire » des 312 salariés - qui doivent recevoir leur lettre de licenciement en octobre - et rappelé son désaccord sur cette fermeture, les six élus titulaires du CE « se sont abstenus à l'unanimité », indiquait René Tardieu, délégué central CGT, en fin de matinée.
« Rien ne peut réparer la perte de nos emplois, mais avec l'appui des salariés, on a quand même réussi à obtenir des avancées importantes », souligne l'intéressé.
Le comité d'entreprise a ainsi fait part de « points d'accord » sur un certain nombre de sujets, concernant notamment le congé de reclassement ou l'indemnisation des salariés (indemnités légales et primes extralégales confondues, ceux-ci partiront avec un minimum de 55 000 euros bruts et un maximum de à 90 000 euros bruts).
« De la foutaise ! »
Les mesures prévues pour les salariés de 55 ans et plus et les propositions concernant les reclassements externe ou interne ont en revanche reçu un avis défavorable. « On aurait voulu que le délai pour postuler sur les offres de reclassement en interne soit rallongé jusqu'au 30 septembre au moins, mais il n'est que de 30 jours à l'issue de la procédure. Mais de toute façon, ces offres, c'est de la foutaise ! Ça se résume à 20 postes aux États-Unis et à six autres, à Herblay et à Lille », commente René Tardieu.
« Ces propositions, notamment aux USA, remontent déjà à janvier dernier, et la liste des postes de reclassement en interne n'est pas encore finalisée.
Elle doit l'être la semaine prochaine », se défend Yvonne Russo, la directrice d'Exide France, jointe par téléphone.
Par ailleurs, une rencontre est prévue lundi prochain, entre la direction et le cabinet SODI chargé de la cellule de reclassement de Fulmen. Cette cellule sera mise en place « la semaine prochaine » assure Yvonne Russo. Selon René Tardieu, « la majorité des salariés devrait prendre un congé de reclassement », sachant que dans ce cas, « ils toucheront un acompte de 25 000 euros dès la notification du congé, le solde n'étant versé qu'à la fin ».
Désormais refermé, le PSE va être transmis à chaque salarié ainsi qu'à la Direction départementale du travail, qui aura à se prononcer. « L'État doit notamment fixer le montant qu'Exide devra verser pour la réindustrialisation du site. Ce montant peut représenter deux à quatre SMIC par salarié », souligne le délégué central CGT.
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L'Yonne Républicaine - 2005