Le fabricant de batteries du Loiret peaufine son dossier de reprise.Il attend encore le diagnostic de dépollution pour faire une offre.
Yves Durand
ydurand@lyonne-republicaine.frIl dit bosser « seize heures par jour » sur le projet. Denis Chabaneix, PDG de Stéco Power, est plus que jamais candidat à la reprise de l'usine Fulmen, fermée par le groupe Exide technologies.
« On est en train de finaliser le projet, dit-il. Il y a eu une réunion avec Exide il y a quelques jours et on n'attend plus que le rapport sur la pollution du site. Pendant ce temps, on peaufine notre financement d'un point de vue industriel et commercial. » La pollution éventuelle de ce vaste site ne serait pas une condition suspensive, selon lui, « mais un élément à prendre en compte dans la négociation ». Chez Fulmen, on assure que le rapport en question n'aurait pas relevé grand-chose, sinon des résidus de plomb dans certains endroits de l'usine. À voir.
« On veut monter progressivement
de 50 à 250 salariés »
Pour le reste Denis Chabaneix actualise son calendrier. « Le site est vide, il n'y a plus rien. Il faut le nettoyer, commander des machines et les installer. Tout ça prendra une bonne année si tout le monde est au rendez-vous, y compris les partenaires étatiques. On prévoit de commencer en janvier 2011 avec une cinquantaine de salariés et de monter progressivement jusqu'à 250. »
Stéco Power vise un marché aujourd'hui frémissant, celui des batteries pour véhicules hybrides. « La grande incertitude, c'est qu'on ne sait pas quelle est la taille du marché », reconnaît Denis Chabaneix qui mise sur une production annuelle de 2 à 2,4 millions de batteries. « On veut résolument en faire un site très moderne, avec les meilleures technologies, pour contrecarrer des pays comme la Pologne. »
Du côté d'Exide, où l'on a longtemps regardé Stéco avec méfiance, l'attitude semble changer. « Si c'est un bon, on l'aura de toute façon devant nous ici ou ailleurs. Et s'il ne l'est pas, on ne prend pas grand risque à lui laisser l'usine », lâche un cadre qui préfère l'anonymat.
Avenue Mermoz, le ballet des camions de déménagement s'est calmé. Seuls restent 14 personnes qui assurent la gestion quotidienne du site, la maintenance et le suivi des ventes de matériel. Une quinzaine de salariés protégés sont par ailleurs toujours sous contrat mais dispensés de faire acte de présence.
Du côté des pouvoirs publics, on planche aussi sur les aides possibles. Guy Férez, sollicité hier, n'a cependant pas souhaité en dire plus sur l'état des discussions. n