l'yonne republicaine 20-01-2010 Traitement de faveur pour les rues

Avant de passer à l'étude du budget, le maire a été pressé de s'expliquer sur des sujets aussi variés que la neige, Fulmen, le CPEY ou Armatis.

Yves Durand ydurand@lyonne-republicaine.fr

C'est LE grand enseignement de la téléconsultation réalisée en décembre. Les Auxerrois veulent plus de moyens pour l'entretien des rues. Qu'à cela ne tienne, le maire a confirmé, hier soir, que l'enveloppe de 1,5 million d'euros annuelle passera à 2 millions dès cette année. « Il faut aller plus loin », a martelé Guy Férez, rappelant que le budget avait déjà été multiplié par deux en 2005, suite à la première téléconsultation. Jean-Paul Rousseau, adjoint aux travaux, a assuré que « d'ici à la fin du mandat, ce sont 46 à 50 rues qui auront été refaites » moyennant 18 millions d'euros.

Déneigement. Des rues à la neige, il n'y avait qu'un pas, que les élus d'opposition se sont empressés de franchir. Dominique Mary (Auxerre ensemble) a qualifié de « vraie Bérézina » la gestion du premier épisode neigeux, en décembre. « Je ne sais pas où étaient passés les véhicules de déneigement, mais dans les rues principales de la ville en tout cas. » Ce à quoi, Jean-Paul Rousseau a rétorqué « qu'Auxerre n'est pas une station de sports d'hiver » et que les moyens y sont limités. « Les agents ont assuré 1?300 heures de travail et on a répandu 475 tonnes de sel. »

Protection de l'enfance. Un peu agacé d'avoir dû attendre deux mois avant de poser ces questions (le conseil de décembre a été annulé), Alain Raymont (la gauche qui ne renonce pas), est passé à l'offensive. Sur le Comité de protection de l'enfance de l'Yonne, notamment. « On va passer de 5 à 2 éducateurs à Auxerre et, à la place, on va pouvoir mettre de la vidéosurveillance. », a-t-il regretté, rappelant qu'une pétition avait recueilli 300 signatures dans les quartiers. « Je ne regrette pas du tout le travail accompli, a répondu le maire qui voulait initialement se passer du service du CPEY. Une nouvelle convention est prête avec le CPEY et le conseil général, avec des objectifs précis. Si le dispositif porte ses fruits, je ne suis pas opposé à ce qu'il évolue. »
Deux des cinq emplois du CPEY en passe d'être sauvés

Rb3d. « Vous nous annonciez, en faisant de grands mystères, un événement économique d'importance en novembre. On tombe de haut. Bien sûr, on souhaite bonne chance à cette jeune pousse auxerroise mais ce n'est pas l'événement de la décennie. » Toujours peu loquace sur Rb3d, la société de robotique vient de signer un contrat de développement avec le Commissariat à l'énergie atomique et la Direction générale de l'armement, le maire s'est borné qu'il devait présenter ce mercredi un terrain où pourrait se construire le futur site de production (derrière Auxerrexpo), sans donner plus de précisions.

Stéco power. Le repreneur potentiel de l'usine Fulmen a été sommé par les partenaires publics de faire une offre rapidement à Exide. Mais, pour que la situation se débloque du côté des partenaires publics, il faut encore attendre l'avis du Fonds de modernisation des équipementiers automobiles. « Si le projet tient la route, les organismes parapublics pourront s'engager. La prochaine réunion à Paris sera décisive », a conclu le maire. Le projet, qui mobiliserait 40 à 45 millions d'euros, vise à recréer 250 emplois.

Armatis. Pour Alain Raymont, l'entreprise de téléservices « ne tient pas ses promesses et n'atteindra jamais les 400 emplois comme elle l'annonce ». L'élu a faisant allusion aux contrats non renouvelés et à un contexte social difficile. Le maire, qui ne « veut pas défendre une entreprise privée » a néanmoins assurée qu'Armatis « est déjà à 100 emplois ». Et d'ajouter qu'il fallait arrêter de « cogner » sur l'entreprise. « Si j'étais à leur place, je finirais par me dire, qu'Auxerre, j'en ai plein la tête. » n

Demain. Retrouvez dans notre édition de demain la suite de ce conseil municipal, et notamment le détail du budget 2010.