Les collectivités et l'État s'activent pour favoriser la reprise du site d'Exide par le fabricant de batteries du Loiret. En jeu, 200 à 250 emplois d'ici 2012.
Christophe Pacalet
cpacalet@lyonne-republicaine.fr«Notre projet rencontre un intérêt très fort, cela m'a été répété ce matin. Nous avons le soutien des autorités au niveau local, mais il faut que des décisions soient prises rapidement, pour commander les machines, lancer le recrutement du personnel et signer les contrats commerciaux. Ce projet représente un investissement conséquent, de l'ordre de 36 millions d'euros, et on doit savoir à quelle hauteur les pouvoirs publics sont prêts à nous aider. Malheureusement, on est encore dans l'expectative », commentait Denis Chabaneix, hier, suite à une réunion en préfecture.
« Si ça n'a pas abouti fin janvier, on regardera ailleurs »
Le président de Steco Power a pu s'entretenir avec le préfet Pascal Lelarge, le député Jean-Pierre Soisson, le président du conseil général Jean-Marie Rolland et le maire et vice-président de la Région Guy Férez.
Alors qu'une partie des ex-salariés de Fulmen doit se rassembler devant l'usine de l'avenue Jean-Mermoz, ce matin, pour manifester leur soutien à son projet de reprise, l'entrepreneur du Loiret prévient qu'il n'attendra plus très longtemps, lui qui lorgne sur le site d'Exide depuis juin dernier : « L'objectif est toujours de démarrer l'activité à l'automne prochain, avec une cinquantaine de salariés dans un premier temps, avant de monter à 200 ou 250 salariés d'ici 2012. Mais si les choses n'ont pas abouti à la fin du mois, on en restera là et on envisagera de réaliser notre projet ailleurs ».
Face aux enjeux en terme d'emploi, les pouvoirs publics affichent leur « volonté partagée de voir aboutir la reprise du site d'Exide et la relance de l'activité économique ».
Dans un communiqué commun, la préfecture et le conseil général avancent plusieurs pistes. Concernant les bâtiments d'Exide, « une réflexion est en cours pour la création d'une structure de portage immobilier, en lien avec Yonne Équipement », qui rachèterait les locaux pour les louer ensuite à Steco Power.
Si les ex-Fulmen s'inquiètent de l'attitude de leur ancien employeur, le soupçonnant de « traîner les pieds » et « mettre des bâtons dans les roues » à un concurrent, Denis Chabaneix indique qu'Exide serait « prêt à vendre ses locaux pour un bon prix ».
Au-delà de la question du rachat des bâtiments, l'État et la Région s'engagent à mettre en place « un plan ambitieux en matière de formation des futurs personnels ». Le communiqué indique en outre, concernant la réglementation des installations classées, que « l'état optera pour les procédures permettant une reprise rapide et un démarrage quasi-immédiat de l'activité ».
Nouvelle réunion à Paris, mercredi prochain
Reste maintenant aux différentes parties à boucler le montage financier du projet. Une nouvelle réunion est pour cela programmée mercredi prochain, cette fois à Paris, « sous l'égide d'Henri de Raincourt, ministre chargé des relations avec le Parlement ».
Outre les parties présentes en préfecture, hier, cette réunion rassemblera également « des représentants du cabinet de Christian Estrosi, ministre chargé de l'industrie, et des structures de financement concernées (fonds de modernisation des équipementiers automobiles) », précise le communiqué.